Arc de Triomphe, Paris

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Kaknastornet, Stockholm

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Temple de Monte Grisa, Trieste

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Skate, Paris

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Florian Bouziges

Architecte de l'image

Florian Bouziges est architecte, photographe et artiste numérique. Formé à l'architecture et à la création d'images de synthèse, il développe depuis plusieurs années un regard singulier sur l'espace bâti.

Installé à Montpellier, il a d'abord exercé comme perspectiviste, créant des visualisations architecturales en 3D. Cette expérience lui a permis d'appréhender l'architecture sous l'angle de la construction d'image, du cadre et de la lumière. Mais c'est en se tournant vers la photographie qu'il a trouvé son véritable terrain d'expression.

Son travail explore la relation entre l'humain et son environnement construit. À travers ses images, il questionne la démesure des structures contemporaines et la place que nous y occupons. Ses compositions jouent sur l'échelle, l'absence et le vide. L'être humain y apparaît souvent comme une figure fragile, presque dérisoire face à la monumentalité du béton et du verre.

Entre réalisme et fiction visuelle, Florian Bouziges brouille les frontières. Ses photographies, retravaillées avec une exigence graphique héritée de sa pratique de la 3D, oscillent entre document et rêverie. Elles donnent à voir une architecture épurée, presque abstraite, où la géométrie devient une langue à part entière.

Son œil cherche l'équilibre dans le déséquilibre, la poésie dans la rigueur. Chaque image est une méditation silencieuse sur l'urbanité moderne.

Processus créatif

Géométries silencieuses

Son processus commence toujours par l'observation. Il marche, cherche, attend. Ce qui l'attire : les structures brutes, les espaces désertés, les architectures qui imposent leur présence sans compromis.

Il photographie le réel, mais ne s'y arrête pas. L'image brute est une matière première qu'il remodèle ensuite en post-production. Il ajuste les perspectives, supprime des éléments parasites, renforce les lignes, unifie les lumières. Parfois, il pousse le traitement jusqu'à créer une ambiguïté : est-ce une photographie ou une image de synthèse ? Cette hésitation le fascine.

Son passé de perspectiviste nourrit cette approche. Il a appris à construire des espaces virtuels crédibles, à maîtriser la lumière artificielle, à composer des cadrages qui racontent quelque chose. Aujourd'hui, il applique cette rigueur à des lieux qui existent vraiment, mais qu'il réinterprète à sa façon.

Il cherche à créer des images silencieuses, presque suspendues. Des espaces où le regard peut se perdre, où l'architecture devient forme pure. L'humain, quand il apparaît, n'est jamais au centre. Il est un témoin, une échelle, une présence discrète qui souligne l'immensité du décor.

Son travail est une tentative de saisir l'essence des lieux que nous habitons, au-delà de leur fonction. De révéler leur beauté austère, leur étrangeté familière.